Manifeste pour la médiation ! Et si...


Quand je suis en conflit, comment est réellement cette autre personne qui me tourmente ?


Je dirais qu’elle est injuste, de mauvaise foi, elle est incapable d’écouter, elle ne comprend rien, elle m’en veut...


Or cette autre personne dit à peu près la même chose de moi !


Mais alors, qui a raison, qui est dans le juste, où se situe LA vérité ? LA réalité ?


Ah ! LA vérité, LA réalité, LA raison, ce qui est bien, ce qui est mal, que nous aimons nous accrocher à cette fiction, nous les humains, que l’autre pense comme nous, qu’il vit la même chose que nous, qu’il sait ce que nous sentons à l’intérieur de nous !


Dans le fond, nous savons pourtant qu’il existe autant de directions, de vérités et de réalités que d’êtres humains. Nous voudrions, malgré tout, que l’autre nous comprenne instantanément sans que nous ayons à faire l’effort de communiquer avec lui.


Communiquer, alors que nous avançons dans nos propres vies à l’aveugle, gouvernés par nos croyances issues de nos peurs lesquelles sont très majoritairement inconscientes, ce n'est pas facile.


A cette marche à l’aveugle s’ajoute le fait que nous avons tant besoin de nous sentir aimés à défaut de nous accorder à nous-même cet amour. Alors, si l’autre vient dire « non » à Notre Vérité, notre cœur se brise. Pour ne pas sentir la souffrance du « rejet » nous accusons l’autre, qui fait de même avec nous pour les mêmes raisons…


Et nous voilà bloqués, en colère et totalement impuissants au point de vouloir faire la guerre, de dire des choses terribles, d’agir d’une façon qui ne nous ressemble pas. C'est que nous croyons qu’il en va de notre survie !


Que l’on ait conscience ou pas de la responsabilité qui nous incombe lorsque nous vivons de telles situations, nous les vivons. Au quotidien, dans nos familles, au travail, nous souffrons et accusons l’autre d’en être responsable.


Certains vont vivre ces situations dans les profondeurs de leur être se créant parfois des maladies, et d’autres vont les extérioriser sous forme de multiples scénarios où tout le monde se piège allègrement.

 

Alors que dans le fond, ce n’est pas du tout ce que nous voulons. Il y a en nous de l’amour, de la générosité, de la fraternité, et nous créons tout le contraire...


Tout ceci n’est donc qu’un tragique malentendu !


Alors, comment nous organisons nous avec cette affaire qui nous vide de nos énergies, nous fait souffrir, provoque des conflits, nous empêche d'aller vers nos désirs profonds, nous bride tellement dans notre élan ?


Je nous suggère d’émettre des doutes sur la réalité de notre réalité et de rêver un peu avec quelques « et si »…


Par exemple :


Et si cet autre qui nous fait vivre de si violentes émotions était un ami déguisé en ennemi ?


Et s’il avait des choses à nous révéler sur nous qui pourraient nous aider à nous transformer en mieux ?


Et si nous tentions l’aventure de déposer nos armes à la porte d’un lieu bienveillant et sécurisant (appelons-le « espace de médiation ») où nous pourrions nous montrer dans notre humanité sans être jugés pour échanger avec cet ennemi/ami, explorer sa réalité et lui faire part de la nôtre ?


Et si nous étions saisis, émus, touchés parce que nous découvririons : notre humanité commune ?


Et si, quand bien même nous ne sommes pas d’accord avec ce qui a été dit, vécu pendant toute la bataille qui a précédé, nous avions le puissant désir de tourner la page, de prendre chacun notre responsabilité, de nous serrer la main, voire de rire de nos errements passés ?


Et si, après cette expérience, nous nous disions que c’est un vrai gâchis d’avoir souffert autant alors que si nous avions eu cet espace sécurisé à notre disposition, nous aurions levé le pouce, dès que l’émotion de colère serait montée pour inviter l’autre humain à en parler ?


Et s’il y avait autant d’espaces de médiations accessibles à chacun que de toilettes, ou de machines à café ou de boulangeries et que nous nous y rendions aussi facilement qu'à  ces différents lieux en disant « pouce » ?


Et si à force d’expérimenter cette façon de nous parler, nous apprenions à nous faire confiance et devenions des êtres humains responsables ?


Et si toute cette énergie récupérée nous offrait de l’enthousiasme, de la créativité, de l’abondance, de la fraternité ?


Et si nous nous y mettions dès à présent, qu’en pensez-vous !?

Manifeste pour la médiation ! Et si...


Quand je suis en conflit, comment est réellement cette autre personne qui me tourmente ?


Je dirais qu’elle est injuste, de mauvaise foi, elle est incapable d’écouter, elle ne comprend rien, elle m’en veut...


Or cette autre personne dit à peu près la même chose de moi !


Mais alors, qui a raison, qui est dans le juste, où se situe LA vérité ? LA réalité ?


Ah ! LA vérité, LA réalité, LA raison, ce qui est bien, ce qui est mal, que nous aimons nous accrocher à cette fiction, nous les humains, que l’autre pense comme nous, qu’il vit la même chose que nous, qu’il sait ce que nous sentons à l’intérieur de nous !


Dans le fond, nous savons pourtant qu’il existe autant de directions, de vérités et de réalités que d’êtres humains. Nous voudrions, malgré tout, que l’autre nous comprenne instantanément sans que nous ayons à faire l’effort de communiquer avec lui.


Communiquer, alors que nous avançons dans nos propres vies à l’aveugle, gouvernés par nos croyances issues de nos peurs lesquelles sont très majoritairement inconscientes, ce n'est pas facile.


A cette marche à l’aveugle s’ajoute le fait que nous avons tant besoin de nous sentir aimés à défaut de nous accorder à nous-même cet amour. Alors, si l’autre vient dire « non » à Notre Vérité, notre cœur se brise. Pour ne pas sentir la souffrance du « rejet » nous accusons l’autre, qui fait de même avec nous pour les mêmes raisons…


Et nous voilà bloqués, en colère et totalement impuissants au point de vouloir faire la guerre, de dire des choses terribles, d’agir d’une façon qui ne nous ressemble pas. C'est que nous croyons qu’il en va de notre survie !


Que l’on ait conscience ou pas de la responsabilité qui nous incombe lorsque nous vivons de telles situations, nous les vivons. Au quotidien, dans nos familles, au travail, nous souffrons et accusons l’autre d’en être responsable.


Certains vont vivre ces situations dans les profondeurs de leur être se créant parfois des maladies, et d’autres vont les extérioriser sous forme de multiples scénarios où tout le monde se piège allègrement.


Alors que dans le fond, ce n’est pas du tout ce que nous voulons. Il y a en nous de l’amour, de la générosité, de la fraternité, et nous créons tout le contraire...


Tout ceci n’est donc qu’un tragique malentendu !


Alors, comment nous organisons nous avec cette affaire qui nous vide de nos énergies, nous fait souffrir, provoque des conflits, nous empêche d'aller vers nos désirs profonds, nous bride tellement dans notre élan ?


Je nous suggère d’émettre des doutes sur la réalité de notre réalité et de rêver un peu avec quelques « et si »…


  • Par exemple :


  • Et si cet autre qui nous fait vivre de si violentes émotions était un ami déguisé en ennemi ?


  • Et s’il avait des choses à nous révéler sur nous qui pourraient nous aider à nous transformer en mieux ?


  • Et si nous tentions l’aventure de déposer nos armes à la porte d’un lieu bienveillant et sécurisant (appelons-le « espace de médiation ») où nous pourrions nous montrer dans notre humanité sans être jugés pour échanger avec cet ennemi/ami, explorer sa réalité et lui faire part de la nôtre ?


  • Et si nous étions saisis, émus, touchés parce que nous découvririons : notre humanité commune ?


  • Et si, quand bien même nous ne sommes pas d’accord avec ce qui a été dit, vécu pendant toute la bataille qui a précédé, nous avions le puissant désir de tourner la page, de prendre chacun notre responsabilité, de nous serrer la main, voire de rire de nos errements passés ?


  • Et si, après cette expérience, nous nous disions que c’est un vrai gâchis d’avoir souffert autant alors que si nous avions eu cet espace sécurisé à notre disposition, nous aurions levé le pouce, dès que l’émotion de colère serait montée pour inviter l’autre humain à en parler ?


  • Et s’il y avait autant d’espaces de médiations accessibles à chacun que de toilettes, ou de machines à café ou de boulangeries et que nous nous y rendions aussi facilement qu'à  ces différents lieux en disant « pouce » ?


  • Et si à force d’expérimenter cette façon de nous parler, nous apprenions à nous faire confiance et devenions des êtres humains responsables ?


  • Et si toute cette énergie récupérée nous offrait de l’enthousiasme, de la créativité, de l’abondance, de la fraternité ?



Et si nous nous y mettions dès à présent, qu’en pensez-vous !?

par Claire Terradot 12 novembre 2022
La nouvelle du "k" de Buzzati illustre comment nos croyances issues de nos peurs nous empêchent de vivre sereinement notre vie.